Selon les sources DARES, au 1er trimestre 2024, on compte 478 000 démissions de CDI en France métropolitaine (secteur privé hors agriculture, intérim et particuliers employeurs), soit +0,3 % sur un trimestre. Il y a 528 600 démissions (+0,5 %) en tenant compte des ruptures anticipées autorisées d’un CDD.
Démissionner ?
La démission, c’est avoir recourt à une rupture de son contrat de travail, ce qui permet ainsi au salarié de quitter son emploi. Le salarié doit manifester clairement et de façon non équivoque a volonté de rompre son contrat de travail. Le salarié n’a pas l’obligation de préciser le motif pour lequel il démissionne.
Le salarié peut informer son employeur oralement ou par écrit en lui adressant une lettre de démission. Il est toutefois préférable de le faire par écrit.
L’employeur ne peut pas refuser la démission. C’est un droit du salarié. Elle peut donc être effectuée à tout moment, y compris si le contrat de travail est suspendu. Lorsque la démission est claire et non équivoque, elle devient définitive.
Le salarié démissionnaire ne peut pas se rétracter. Il peut cependant le faire avec l’accord de son employeur.
Etre pousser à démissionner ?
C’est le quiet firing. De plus en plus répandu en entreprise, ce fléau n’est pourtant pas un phénomène nouveau.
Le “quiet firing”, ou licenciement silencieux, consiste pour un employeur à faire le strict minimum légal afin de pousser un(e) employé(e) à démissionner. Il s’agit d’un licenciement indirect qui prive progressivement le/la salarié(e) de ses responsabilités, de sa légitimité, de ses liens avec les autres employés, etc. La facilité de cette méthode la rend malheureusement très populaire. Nous avions écrit un article à ce sujet : cliquez ici.
Démissionner : est-ce finalement une bonne opération pour votre carrière ?
Non. 478 000 personnes ont démissionné de leur CDI au 1er trimestre 2024. Si nous restons sur ces données, la majorité de ces personnes ont préféré partir de leur entreprise en laissant derrière eux des années de travail et d’émotions non valorisées.
Il n’y a pas eu d’indemnité de rupture. L’employeur a juste verser le reliquat du salaire jusqu’au dernier jour travaillé, les indemnités compensatrices de congés payés, les primes éventuelles.
Rien d’autre.
Alors que dans beaucoup de cas, les démissions sont faites par dépit et sans avoir conscience qu’une négociation aurait pu être ouverte.
Voici un cas que nous allons vous relater :
“Madame X, qui après avoir contribué pendant 15 ans à soutenir une entreprise et son DG dans toutes ses opérations financières, se voit mise sur le fait accompli d’une restructuration et rachat externe. Cerise sur le gâteau, son DG part de l’entreprise dans ce cadre et la laisse sans aucune perspective pour elle. Elle se retrouve confrontée à une nouvelle organisation, de nouvelles personnes dirigeant l’entreprise et en parallèle, son poste est menacé.
Non seulement elle se sent trahie par son ancien DG mais surtout mise sur le fait accompli d’une situation qui aurait pu être éviter pour elle.”
A-t-elle démissionné ? A-t-elle souhaité trouver un nouveau poste en externe avant de démissionner ?
Non. Elle nous a contacté avec émotion et nous l’avons aidé avec une stratégie d’influence adaptée à sa situation pour lui permettre de négocier son départ.
Après 8 mois de discussion, elle a pu prendre son envol et créer son entreprise.
Pour résumer ? Lorsque la démission vous semble être une solution pour votre carrière, prenez du recul car tout se prépare, s’analyse et s’anticipe.
La démission conventionnelle à la place ?
Oui c’est ce que nous faisons au cabinet depuis 20 ans. Nous aidons les cadres supérieurs et dirigeant(e)s dans diverses situations grâce à une stratégie d’influence spécifique à leur situation, entreprise et environnement.
Consultez ici l’article que nous avions écrit sur la démission conventionnelle.
Si vous souhaitez vous renseigner ou aller plus loin, cliquez ici pour prendre rendez-vous.